Thème : les traductions équestres concernent des contenus très spécifiques
OCTOBRE 2024 : ARTICLE SUR LA TRADUCTION DE CONTENUS DANS LE DOMAINE DE L'ÉQUITATION
Les traductions en lien avec les sports équestres et les chevaux sont très spécifiques, et nécessitent des connaissances tellement pointues que la pratique de ce sport ou de ce loisir est indispensable afin de les rendre pertinentes. Les contenus à traduire sont très variés et concernent, sans s'y limiter, les descriptions d'articles pour les chevaux et les cavaliers, les catalogues d'étalons, les articles de presse spécialisée, les livres sur les méthodes des grands cavaliers, les produits de soin grand public, les produits vétérinaires pour les chevaux, les sites Web et les applications, les organisateurs de randonnées équestres et les voyagistes proposant des excursions et des randonnées (p. ex. en Mongolie, au Maroc, etc.), les organisateurs de manifestations sportives ou de salons, les équipementiers (p. ex. selliers, harnacheurs et fabricants de matériel équestre) etc.
Les clients se trouvent essentiellement en Europe ou aux États-Unis pour les sports équestres, et partout dans le monde pour le tourisme équestre.
Les dictionnaires spécialisésEn plus de l'expérience du traducteur professionnel, de nombreux dictionnaires et lexiques spécialisés sont disponibles en ligne ou au format papier. Ces outils précieux sont plus ou moins exhaustifs et complètent les propres glossaires des professionnels.
Je recommande particulièrement le dictionnaire au format papier
Equestrian Picture Dictionary en 8 langues (allemand, anglais, finnois, français, néerlandais, norvégien, portugais et suédois) très complet et illustré.
Les lexiques, dictionnaires et glossaires en ligne sont très nombreux, avec notamment : le
Lexique du cheval,
PFERD & REITER-Wörterbuch, le
lexique trilingue des juges de dressage, le
Dictionnaire FREELANG : Allemand de l'équitation, le
glossaire de la filière cheval,
e-hoof (multilingue),
RandoCheval, etc.
Bien évidemment tous ces outils ne sont utiles que si le traducteur professionnel connaît bien ce domaine de spécialisation. Plusieurs disciplines sont concernées, comme le dressage, le saut d'obstacles, le concours complet, le tourisme équestre, la voltige, l'équitation western, les courses hippiques, la pratique en centre équestre, la compétition, l'entraînement, l'équitation éthologique, le travail à pied, la longe, le saut en liberté, la mécanisation, la reproduction, l'insémination, etc. Bien traduire des textes sur ces nombreux sujets nécessite forcément une pratique depuis plusieurs années et ne s'improvise pas. Une simple formation sur ce thème, aussi approfondie soit-elle, ne suffira pas.
Une pratique régulière permet de bien connaître le jargon, mais aussi de se tenir informé des évolutions, des innovations et des débats en cours.
En tant que cavalière depuis plusieurs décennies, ancienne compétitrice au niveau amateur dans les trois disciplines olympiques (concours complet, dressage et saut d'obstacles), ancienne propriétaire de chevaux et toujours pratiquante actuellement, je réalise des traductions dans ce domaine avec de très précieuses connaissances, mais aussi une grande passion sur ce sujet qui me tient à cœur depuis mon enfance.
Une pratique nécessaire de la disciplineDéfinir le nombre d'années de pratique nécessaires reste difficile, mais je dirais que le niveau débutant n'est pas suffisant pour bien traduire des contenus très spécifiques sur les sports équestres ou les chevaux. La pratique et la connaissance de la compétition est un plus. Le suivi de l'actualité des sports équestres me semble indispensable, soit dans la presse spécialisée papier ou en ligne, soit sur les réseaux sociaux et idéalement sur tous les types de support. Comme tous les sports, l'équitation évolue, la médiatisation est de plus en forte et les pratiquants sont de plus en plus nombreux. Pour le tourisme équestre, une bonne connaissance du tourisme en général est un plus pour les contenus des voyagistes qui proposent des séjours avec des randonnées.
Pour le matériel utilisé par les cavaliers, des connaissances en marketing sont également privilégiées, mais chaque discipline utilise un matériel différencié que ce soit pour le cheval ou le cavalier, il est donc essentiel de bien connaître les disciplines concernées pour bien traduire les fiches sur les produits, les catalogues, les descriptions des articles pour les sites Web de vente en ligne, les publicités, les stages et les méthodes, les cours, les contenus pédagogiques, etc.
En effet, le vocabulaire est très spécifique mais bien le maîtriser ne suffit pas car l'équitation est un petit milieu assez fermé qu'il faut bien connaître également pour bien traduire dans ce domaine.
Les chevaux ont aussi un comportement qui leur est propre et la connaissance de l'animal est aussi indispensable.
La connaissance des chevauxToutes les disciplines de compétition ou de loisir ont une chose unique en commun : le cheval ou le poney. Hongre, jument, entier (étalon), poney ou ponette, ils ont tous leurs spécificités que le public soit jeune ou vieux. En effet, la pratique peut se faire à tout âge !
Bien connaître l'animal, son état d'esprit, son comportement, ses réactions et ses besoins est une condition préalable à toute bonne traduction professionnelle. Tout le monde ou presque sait que cet animal est un mammifère herbivore. Le
Larousse dans sa version en ligne donne la définition suivante, je cite : «
Mammifère herbivore de grande taille, à un seul doigt par membre, coureur rapide, dont la domestication a joué un grand rôle dans l'essor des civilisations asiatiques et européennes. Cri : le cheval hennit. La femelle est la jument, le petit le poulain ou la pouliche en fonction de son sexe, le mâle castré le hongre, le mâle reproducteur l’étalon. ». Cette définition résume assez bien l'animal en tant que tel, mais son mode de vie et son tempérament sont aussi très importants pour le comprendre et bien traduire les textes pour tout type de contenus qui s'y rapportent.
Par sa taille, de nombreuses personnes le craignent, mais le cheval est en fait un animal sensible et affectueux. Sa beauté et sa majesté sont remarquables. Cet animal ressent les émotions de son cavalier ou de son soigneur et ses relations avec les humains sont très fortes et privilégiées. Pour bien traduire les contenus concernant les chevaux au sens large, la simple connaissance du vocabulaire est donc insuffisante.
Conclusion
Dire que seuls les passionnés, les connaisseurs et les pratiquants peuvent traduire correctement les contenus sur les chevaux me paraît presque une évidence. En faire une spécialité demande tellement de ressenti et de proximité avec l'animal que la simple transposition de mots ou d'idées ne suffit pas, ni d'un point de vue marketing, ni d'un point de vue linguistique. Le texte traduit doit avoir une âme et faire le lien avec la nature indissociable du cheval. Peu de traducteurs professionnels proposent cette spécialisation, mais malheureusement beaucoup d'entre eux le font sans aucune qualification et souvent n'ont même jamais vu un cheval de près. Parfois, ils ont juste fait une balade à cheval pendant leurs vacances et le manque de connaissances de l'animal et du milieu se voit dès les premiers mots traduits.
La traduction automatique est également incapable de traduire correctement ces contenus très spécifiques et le résultat est toujours mauvais, voire risible pour les connaisseurs. N'oublions jamais que le cheval est le miroir de notre âme et de nos émotions. Ce que l'on ne lui dit pas, il le ressent.