ARTICLE SUR LA RÉDACTION DES CONTENUS TRÈS NUMÉRIQUES SUR LES CRYPTOMONNAIES

Juillet 2023

Thème : informatique et finance

JUILLET 2023 : CRYPTOMONNAIES OU COMMENT TRADUIRE CES CONTENUS TRÈS NUMÉRIQUES

Les cryptomonnaies sont des devises numériques décentralisées qui utilisent des algorithmes cryptographiques et un protocole appelé chaîne de blocs (ou blockchain en anglais) pour garantir la fiabilité et la traçabilité des transactions. Elles sont totalement virtuelles et elles peuvent être stockées dans un portefeuille numérique protégé par un code secret appartenant à son propriétaire. Des plates-formes d’échange servent à acheter et revendre des cryptomonnaies ou crypto-actifs en ligne.
Elles sont le fruit d’Internet et de la mondialisation, et ne dépendent pas d’une banque centrale. Elles ne sont donc pas comparables aux monnaies officielles comme l’euro ou le dollar. Mais, elles existent réellement puisqu’elles sont utilisées sur le Web (source : https://www.economie.gouv.fr/particuliers/cryptomonnaies-cryptoactifs).

Définition des termes

Elles se définissent selon deux principaux critères.
D'une part, elles s’établissent sur des relations de type pair-à-pair (ou P2P ou peer-to-peer en anglais) sans intervention d’une banque centrale. Elles sont décentralisées et n’ont pas de cours légal, même si elles sont parfois encadrées dans certains pays, comme la France où les gains réalisés sur des mouvements de cryptomonnaies converties en euros sont assujettis à l’impôt. En d’autres termes, elles ne dépendent pas d’un organisme financier officiel comme les banques centrales. Elles ne sont pas non plus indexées sur une monnaie de réserve comme le dollar. Toutefois les plus stables parmi elles, appelées stablecoins, s’appuient sur un actif comme le dollar ou l’or.
D'autre part, il s’agit de monnaies sans support physique, il n’est donc pas possible de les retirer au guichet d’une banque pour acheter un bien. Elles sont exclusivement électroniques et n’existent pas sous forme de pièces ou de billets. Cela simplifie grandement leur usage (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cryptomonnaie).

Utilisation

Elles s'utilisent très simplement et selon trois axes :
- La preuve de travail ou minage (ou mining en anglais) dont le principe a été mis au point par Bitcoin. Des informaticiens ou mineurs conçoivent et améliorent les algorithmes qui sécurisent la blockchain et ils reçoivent en récompense des unités monétaires virtuelles.
- La preuve d’enjeu, de participation ou d’intérêt (ou proof of stake, PoS en anglais) consiste à prouver que l’on possède une quantité définie de cryptomonnaies ou jetons. Une récompense est donnée en échange. Ce principe assez difficile à appliquer est parfois remplacé par la preuve d’enjeu déléguée qui consiste à élire des délégués au prorata du nombre de jetons dont ils disposent. Ces derniers sont ensuite chargés de valider les blocs en échange d’une rémunération.

Gestion des crypto-actifs

Les cryptomonnaies sont gérées par les utilisateurs et certaines grandes institutions. Les utilisateurs et surtout les mineurs ou les nœuds en sont les premiers gérants. Ils contribuent aux blockchains ou livres de compte virtuels qui stockent les opérations liées à la cryptomonnaie.
En général, les cryptomonnaies sont conçues pour créer une quantité connue et limitée de jetons (ou token en anglais). Les nouveaux jetons sont automatiquement attribués aux mineurs et les nœuds de la blockchain confirment les blocs de transaction en résolvant des algorithmes de cryptographie.
Les cryptomonnaies sont donc sécurisées et transparentes. Toutes les transactions sont enregistrées et peuvent donc être consultées. Elles ne sont pas anonymes. Au contraire, les données des transactions sont vérifiées et enregistrées grâce à la blockchain. Et grâce à la cryptographie utilisée, elles sont quasiment inviolables.
En fait, elles servent d’alternative aux monnaies réelles et elles peuvent être utilisées comme n’importe quelles monnaie physique pour faire des achats. Cependant, elles ne sont pas encore assez démocratisées comme moyens de paiement et elles sont rarement acceptées dans les magasins comme monnaie d’échange dans certains pays comme la France.

Utilité des crypto-actifs

En réalité, leur véritable utilité est l’investissement en bourse et donc leur trading qui consiste à investir en bourse et à faire fructifier son investissement.
Cependant, et contrairement à la monnaie électronique, les monnaies virtuelles n’ont pas à ce jour de statut légal explicite et leur encadrement par les pouvoirs publics reste imparfait. En France, par exemple, les cryptomonnaies n’ont pas de statut juridique clair et ne sont pas reconnues comme des instruments financiers et de ce fait elles ne sont actuellement pas réglementées.
L’Autorité des marchés financiers (AMF) précise même que « l’investissement en crypto-actifs est risqué et de nombreux escrocs opèrent sur Internet ». Elle édite également une liste noire des sites d’arnaques aux cryptomonnaies (source : https://www.amf-france.org/fr/espace-epargnants/proteger-son-epargne/crypto-actifs-bitcoin-etc/investir-en-crypto-actifs-les-precautions-pratiques).

Risques liés aux cryptomonnaies

Les principaux risques sont ceux de bulle spéculative car le cours des cryptomonnaies est très volatil et expose les acheteurs à des pertes financières potentiellement importantes. Les pirates informatiques (hackers) profitent du fait que la conservation des crypto-actifs n’offre aucune protection en matière de sécurité des avoirs. Et, enfin, le risque de blanchiment des capitaux car, par leur caractère en apparence anonyme, les crypto-actifs favorisent le contournement des règles relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux ou peuvent participer au financement du terrorisme ou d’activités criminelles.
En effet, l’achat-vente de crypto-actifs se fait par l’intermédiaire de plates-formes en ligne qui proposent de les acquérir contre de l’euro tout en proposant un service de conservation. Ils peuvent également être stockés sur un support numérique appelé wallet à l’aide d’une clé privée. Si l’intention est de les conserver et d’attendre que leur valeur augmente avant de les céder, il faut savoir que leur valeur fluctue beaucoup.
Il est possible d’investir dans des cryptomonnaies en contrepartie d’un rendement financier si l’offre a obtenu au préalable un numéro d’enregistrement auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) car cette activité relève du régime d’intermédiation en biens divers. Malheureusement, à ce jour, encore aucune plate-forme d’investissement en crypto-actifs avec promesse de rendement n’a obtenu ce numéro d’enregistrement de l’AMF.
Certains sites incitent à faire du trading sur les crypto-actifs. Ils proposent des contrats financiers tels que les CFD (contract for difference en anglais) sur les crypto-actifs. Cette activité nécessite un agrément. Il faut donc vérifier, avant d’investir, que le site Internet dispose des agréments nécessaires pour proposer ce service en France. Pour cela vous pouvez contacter directement les autorités (ACPR / AMF). Par ailleurs, il convient de garder à l’esprit que ces produits dérivés sont très risqués, surtout lorsqu’ils prévoient un effet de levier (source : https://www.europe-consommateurs.eu/paiements-vie-quotidienne/cryptomonnaie.html).

Quels critères prendre en compte pour éviter les arnaques

Comment est-il possible de détecter un site frauduleux pour se prémunir du risque d’arnaque ?
Les techniques des escrocs sont souvent bien rodées. Un grand nombre de publicités sur Internet renvoient vers des sites qui incitent à y laisser ses coordonnées.
Une fois vos coordonnées en leur possession, vous êtes contacté par un faux conseiller qui se présente comme « un trader » ou un « manager ». Le discours tenu au téléphone doit vous mettre la puce à l’oreille. Il vous vante les mérites de ce nouvel actif révolutionnaire dont les banques vous privent et vous propose un rendement élevé garanti. Vous faites partie des privilégiés à qui on propose cette offre. La personne au téléphone est amicale et sympathique, et elle cherche délibérément à gagner votre confiance. Pour cela, vous serez peut être redirigé vers les sites officiels pour vérifier leur agrément. Mais il s’agit souvent d’une usurpation de l’identité d’un prestataire régulé.
Enfin, il vous demandera de communiquer vos coordonnées de carte bancaire ou d’effectuer un premier virement, souvent à l’étranger.
Il ne faut absolument pas se laisser séduire par ces discours. Ne donnez jamais vos coordonnées personnelles. En cas de démarchage par téléphone, coupez court à la conversation. En effet, aucune société sérieuse ne démarche en France de cette manière.

Quel recours si je n’arrive pas à récupérer mon investissement ?

Si vous avez investi en crypto-actifs sur un site frauduleux, vous devez porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie ou directement auprès du procureur de la République, en joignant l’ensemble des éléments qui pourront étayer votre plainte : adresse Internet du site, numéro de téléphone, montant investi, preuves de virement, captures d’écran, etc..
Cette procédure est longue, il est donc préférable de faire preuve d’une extrême vigilance.

Le rôle clé du traducteur

Le traducteur intervient dans toutes les étapes du processus dès lors qu’une communication est requise qu’elle soit directe (par e-mail) ou indirecte (contenus publiés en ligne). Il devra donc se familiariser avec le vocabulaire et bien connaître ce secteur.
Il n’est pas possible de bien traduire dans ce domaine sans avoir bien compris le fonctionnement de la blockchain sans qui les cryptomonnaies n’existeraient pas. Nous allons voir maintenant plus en détails le rôle que les blockchains jouent.

Rôle des blockchains

Les blockchains permettent de stocker et d’échanger de la valeur sur Internet sans intermédiaire centralisé. Elles sont le moteur technologique des cryptomonnaies, du Web décentralisé et de ce qui en découle, la finance décentralisée. Une blockchain constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne. Elle peut donc être assimilée à un grand livre comptable public, anonyme et infalsifiable. Certaines entreprises envisagent parfois la création de blockchains dites « privées », dont l’accès et l’utilisation sont limités à un certain nombre d’acteurs. Cela permet d’expérimenter en interne mais avec des limites en termes d’innovation (écosystème restreint) et de retour sur investissement en raison du coût de l’infrastructure à mettre en place.
Toute blockchain publique fonctionne nécessairement avec une monnaie ou un token (jeton) programmable. Bitcoin est un exemple de monnaie programmable. Les transactions effectuées entre les utilisateurs du réseau sont regroupées par blocs. Chaque bloc est validé par les nœuds du réseau appelés les « mineurs » selon des techniques qui dépendent du type de blockchain. Dans la blockchain Bitcoin cette technique est appelée preuve de travail (ou Proof-of-Work en anglais) et consiste en la résolution de problèmes algorithmiques. Une fois le bloc validé, il est horodaté et ajouté à la chaîne de blocs. La transaction est alors visible pour le récepteur ainsi que l’ensemble du réseau. Ce processus prend un certain temps selon la blockchain prise en compte (environ une dizaine de minutes pour Bitcoin, 15 secondes pour Ethereum).
Le potentiel des blockchains est énorme. Leur caractère décentralisé, associé à sa sécurité et sa transparence, promet des applications bien plus larges que le domaine monétaire. On peut classer l’utilisation des blockchains en plusieurs catégories :
- Les applications de nature monétaire : utilisation de monnaies mondiales (Bitcoin, Ether, etc.) qui fournissent un étalon international et un potentiel de valeur refuge pour certaines populations soumises à l’inflation ou non bancarisées
- La tokenisation d’actifs de valeur (immobilier, collectors de jeux vidéo, oeuvres d’art, etc.)
- Les applications financières plus complexes (hedge funds, assurance, prêts…), avec par exemple la finance décentralisée
- Les applications de certification utilisant la blockchain comme un notaire décentralisé afin de garantir l’intégrité de fichiers numériques
Les blockchains ouvrent la voie d’un nouveau Web, le Web décentralisé, et d’une nouvelle économie numérique, la token economy. Pour comprendre leurs enjeux, il est impératif d’éviter les caricatures concernant les crypto-actifs qui sont au cœur de cette révolution (source : https://www.oracle.com/fr/blockchain/what-is-blockchain/).

Les jetons ou token en anglais

Le token est quant à lui un actif numérique des utilisateurs de cryptomonnaies.
Instrument utilisé dans le cadre des cryptomonnaies pour effectuer des transactions entre utilisateurs d'une blockchain, le token facilite également la levée de fonds pour les entreprises.
Dans l'univers des cryptomonnaies, de nombreux termes techniques posent problème aux néophytes, et il arrive encore à des utilisateurs formés de faire des abus de langage concernant certaines technologies. En effet, un même terme peut désigner des technologies aux spécificités bien différentes. Les tokens peuvent désigner à la fois une cryptomonnaie en tant que telle, mais également divers actifs numériques créés au sein d'une blockchain, avec des finalités particulières. Ainsi, contrairement à une monnaie classique, l'émetteur du token n'a pas besoin de conserver un original de ce dernier ni d'obtenir la validation d'un tiers (banque, État,...) pour effectuer son transfert. Un token peut tout aussi bien représenter un droit, une valeur ou encore un pouvoir au sein d'un réseau. En effet, n'importe quel utilisateur peut créer un token, et lui conférer une application personnalisée : moyen de paiement, droit d'usage, droit d'auteur,... Cette personnalisation s'effectue au moment de la création du token, via un smart contract. En conséquence, c'est grâce aux tokens que les différents utilisateurs d'une blockchain interagissent entre eux.
Un token possède toutes les caractéristiques d'une cryptomonnaie, telles que la vitesse d'échange (qui s'effectue en temps réel et en quelques minutes tout au plus), la sécurité et la conservation de toutes les transactions au sein d'une blockchain faisant office de registre inaltérable. Les tokens sont surtout utilisés dans le cadre des levées de fonds en cryptomonnaies, appelées ICO (Initial Coin Offerings).
Il existe différents types de tokens comme les tokens utilitaires (utility tokens en anglais, c’est-à-dire des jetons utilitaires en français), permettent à leur acquéreur d'accéder à un produit ou à un service. Ils ne sont pas considérés légalement comme des actifs, mais il est tout de même possible de spéculer sur ce type de tokens. En effet, leur valeur varie en fonction de celle, estimée, des produits et services auxquels ils donnent accès.
Viennent ensuite les tokens-valeurs (ou security tokens en anglais, c’est-à-dire des jetons-valeurs en français) qui permettent aux internautes d'investir dans un projet de blockchain, notamment dans le cadre des ICO. Ils sont très souvent comparés à des actifs financiers tels que les actions. Or, il s'agit là d'un contresens total, car ces tokens d'investissement ne partagent en réalité aucune des caractéristiques de ces titres. En effet, détenir ces tokens n'offre aucune garantie aux investisseurs quant à la réalisation des objectifs de l'entreprise, ni aucun poids dans les décisions stratégiques de cette dernière (source : https://blockchainfrance.net/decouvrir-la-blockchain/comprendre-les-tokens/).
Le traducteur professionnel connaît ces différences et traduira les contenus en connaissance, sans faire de contresens.
En outre, de tels jetons n'ont généralement aucune valeur tant que les objectifs de l'entreprise n'ont pas été réalisés.
Enfin, les tokens-titres (ou equity tokens en anglais, c’est-à-dire les jetons-titres en français) représentent le type de token réellement comparable aux titres financiers d'une entreprise. Encore à l'état de concept de nos jours, ces tokens devraient incarner la future forme logique des anciens titres utilisés à l'origine des places boursières. Ainsi, les tokens-titres sont des parts d'une entreprise qui ont été transposées au sein d'une blockchain. Ces parts sont par conséquent accessibles à tous les utilisateurs du réseau, en échange de leur valeur en cryptomonnaie.
L'utilisation des tokens dans le cadre des ICO sont des opérations de levées de fonds initiées par des entreprises ou des fondations à but non lucratif, via l'utilisation de blockchains. Ces entreprises émettent et vendent en grande quantité des tokens à tout investisseur en ligne intéressé par l'acquisition de ces derniers. C'est ainsi qu'elles financent le développement de leur projet. Ces tokens sont toujours achetés par les investisseurs via une cryptomonnaie, comme le Bitcoin ou l'Ether. De leur côté, les investisseurs peuvent recevoir diverses contreparties en fonction des modalités prévues, telles qu'une forme de propriété sur le projet (forme d'action), un service rendu par l'entreprise émettrice des tokens, ou encore une part sur les dividendes générés par cette dernière. Les ICO représentent donc une forme d'alternative aux campagnes de financement classiques via des banques, Business Angels ou Venture Capital. Les ICO gagnent largement en popularité depuis quelques années, en étant des alternatives décentralisées, mondialisées et sécurisées au financement classique, et en permettant parfois d'obtenir des sommes gigantesques en seulement quelques heures (source : https://cryptonaute.fr/tokens/security-tokens/).

Conclusion

Depuis la création des tokens à la fin des années 2000, l'absence totale de cadre législatif a attiré de nombreux investisseurs, mais a également représenté un frein à l'essor de ces actifs numériques. En effet, le marché des monnaies privées est virtuel, mondialisé, non régulé et présente des variations de cours colossales, et donc des risques financiers très importants. En outre, les tokens attirent particulièrement les hackers et autres acteurs malveillants. Toutefois, les différentes autorités financières mondiales se sont penchées sur les tokens durant les dernières années.
Le traitement de ce vaste sujet pour les traducteurs nécessite donc des compétences multiples qu’il devra sans cesse actualiser, mais les contenus publiés étant nombreux, ce domaine représente une véritable aubaine de diversification des secteurs de la finance et de l’informatique.

Cryptomonnaie
Crypto-actifs
Monnaie virtuelle
Blockchain
Token
Jeton
Chaîne de bloc
Algorithme de cryptographie



Stéphanie Cordier   -   Traductrice   -   Translator   -   Übersetzerin

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